Et bien voila, les créateurs de Lost en ont fini de leur calvaire!
Ils vont enfin pouvoir finir la saison 3 avec laquelle ils galèrent et nous on sera enfin tranquilles =)
bon, plus sérieusement, un livre que j'ai lu y'a deux ans de ça (et que je pense relire bientôt, ma façon de voir certaines choses ayant pas mal changé depuis):
Je suis noir et je n'aime pas le manioc de Gaston Kelman. Camerounais d'origine et en France depuis les années 80.
C'est pas drole, c'est dérangeant, parfois inquiétant bancal et maladroit, parfois extraordinairement lucide...
Dynamitage en règle des discours sur la négritude, le "droit à la différence", du racisme ordinaire, du communautarisme.
"Tous les Noirs sont supposés identiques, produits d'une tradition immuable, aimant les même choses, avec plein de trucs dans la peau et le sang, comme le rythme, le vol ou le mensonge.
Pourquoi m'enfermerais-je dans cette image qu'ils voudraient pétrifiée ? Dans le sang, je n'ai que des globules. J'ai le droit d'aimer Beethoven et pas forcément Beko-sade, comme Dupont aime la flûte des Andes. J'apprécie l'opérette et non le tam-tam ou le Griot que je ne connais même pas. J'ai le droit d'être de Dijon et pas du Zambèze. Je suis cadre et non éboueur. J'ai sur le front l'onction chrétienne et non musulmane. Quand je dis MOMO, je pense à Maurice et non à Mohamed. J'ai le droit de croire que l'on peut aimer les sauterelles de Ngomezap sans être plus sauvage que le mangeur de grenouille, l'amateur de corrida, ou le gobeur d'ortolans de braconnage... J'ai le droit de dire que les Blacks sont une fabrication hybride qu'il faut éradiquer du paysage social français. Mais surtout, j'ai au fond du coeur l'espoir qu'un jour, il deviendra évident qu'un Français peut se nommer Mamadou. Et quand on vit dans un pays, comme la France, depuis vingt, on soit considéré comme français quelque soit la couleur de sa peau."
On aime ou on déteste. Il s'est fait énormément d'ennemis chez les adeptes du concept de négritude mais aussi de l'autre bord où il est considéré comme qqun qui pète plus haut que son cul qui se gargariserait de son intégration réussie, dénigrant ses "congénaires"...
Bref ce livre sent la poudre mais c'est très intéressant je trouve.